Apprendre à « décoder » le son, le spectre audio et les micros est un excellent exercice pour vous aider à améliorer la qualité de vos vidéos.
Pour y arriver il faut faire preuve de patience et beaucoup travailler sur vos capacités auditives.
Alors je ne sais pas si vous avez une réelle passion pour le son, mais sachez que personnellement j’en ai une ! Et pour dévoiler comment cela a débuté, laissez-moi vous raconter cette petite histoire…
1- Mon expérience avec JAMES
A 18 ans, j’étais, certainement comme vous à cet âge, passionné de musique. J’avais commencé la guitare depuis quelques années, et je trainais donc souvent dans les concerts à Paris.
Et c’est lors d’un concert que j’ai fait la connaissance de James, l’ingénieur du son qui était aux manettes et au mixage ce soir-là !
Nous avons longuement discuter, et me voyant passionné par cet univers, il m’a proposé de l’assister pour la sonorisation d’un spectacle, un festival de Rock, organisé quelques semaines après.
Je lui ai dit : « Waouh, génial, super James, seulement……….. j’y connais rien au son moi ! ».
Et il m’a répondu : « C’est pas grave Eddy, je vais t’apprendre à… écouter ».
La semaine suivante, il m’avait donné rendez-vous à sa société pour une petite formation. Après m’avoir donné quelques informations théoriques, James m’a rapidement dit : « Et maintenant écoute… Apprends à entendre chaque fréquence, à repérer les bruits parasites, à analyser l’acoustique de la scène, et à comprendre les micros et la prise de son. »
Waouh, tout était dit… James m’avait transmis l’importance de l’écoute !
Alors aujourd’hui, je veux simplement vous faire prendre conscience que l’audio nécessite autant d’attention, et le même apprentissage que l’image. Avant d’assurer ma première prise de son en concert, j’ai beaucoup bossé. Il faut que je vous dise qu’avant de faire le job sur ma première table de mixage, j’ai passé des heures et des heures à écouter au casque les fréquences d’un CD de Miles Davis.
Avec un équaliseur j’augmentais et diminuais les basses : 50Hz, 63Hz, 80Hz, puis les médium, puis les aigus.
Et j’ai fais la même chose avec les micros, pour comprendre comment ils enregistrent les différents instruments. Et oui, chaque micro prend différemment le son, selon sa capsule, et aussi la distance et l’angle par rapport à l’instrument.
Je testais donc un micro plus conçu pour mettre en valeur une grosse caisse de batterie, puis 1 micro pour la guitare, 1 autre pour le chant, etc, etc.
Et je finissais même par analyser et comprendre comment vaincre le plus grand ennemi sur scène… le LARSEN !
2- Mes conseils sur l’écoute
D’abord, amusez-vous à comprendre comment fonctionnent les fréquences audio en écoutant votre titre préféré en boucle, tout en ajustant un équaliseur, sur toutes les fréquences. Le mieux est de travailler avec un équaliseur 30 bandes pour analyser le maximum de fréquences.
Lors d’un enregistrement vidéo, d’abord prenez votre casque, et commencez par écouter l’acoustique du lieu où vous enregistrez. Avec un léger claquement de main, quelques fréquences verbales, vous pouvez très vite déterminer l’importance de la réverbération de la pièce, et donc, si c’est le bon lieu pour enregistrer. Même chose pour les bruits ambiants.
Ensuite, écoutez le son du micro, approchez-le, éloignez-le, mettez-le sur le côté. Et vous allez vraiment comprendre comment votre micro capture le son, si votre micro est bien adapté, et si oui, comment le positionner.
L’écoute doit être la priorité dans votre apprentissage. Même avec des connaissances en électronique, comme le répète souvent mon ami James, c’est toujours l’oreille qui a le dernier mot.
Alors prenez le temps d’écouter…
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A très bientôt !